Cyber@StationF : rétrospective de plus de 6 mois d'accélération par Thales

Retour sur un programme ambitieux se définissant comme "le programme d'accélération des futurs champions de la cybersécurité", dans l'univers d'un géant français du domaine et au cœur du "plus grand campus de startup du monde".

Après avoir été projet interne au Groupe Thales, intraprise dans la saison 2 du Startup Studio, nous venons d'achever avec le Demo Day le 16 janvier 2024, la 6ème saison du programme d'accélération de Thales, Cyber@StationF. Ce programme de StationF dédié à la cybersécurité est géré par Thales depuis 2017, date de création du campus StationF d'un côté et de la Thales Digital Factory de l'autre. Cette dernière ayant été créée pour porter la transformation numérique du Groupe.

Au commencement

Mais revenons au début. En mai 2023, nous rejoignons donc le cercle des 45 startups (sur plus de 450 candidatures !) ayant été incubées depuis le lancement. Parmi ces 45, on peut citer Yogosha et Alsid (rachetée depuis par Tenable) dans la première saison en 2017 ou encore Sekoia.io en 2019 pour citer que les plus grandes références. La définition du programme ne ment pas : des champions de la cyber.

Pour cette saison 6, nous avons donc commencé aux côtés d'Anozrway, Board of Cyber, Codenotary, Mindflow avec qui nous étions lors de la première phase du Thales Startup Studio fin 2020, OverSOC et rBlox.

Le ton est donné : Nous aurons 6 mois pour, au sein du groupe tentaculaire qu'est Thales, trouver les bons interlocuteurs, présenter ce que l'on fait, attraper le (les ?) cas d'usage pertinent, lancer le PoC et convaincre le client final.

Etape 1, comprendre les acronymes. SIX, AVS, LAS, MIS, TSI, ... Heureusement pour nous, Gabriel et moi sommes d'anciens Thalésiens, nous avons commencé le projet en interne, nous connaissons l'organisation et les acronymes (presque).

Etape 2, décrocher un meeting. Les grands groupes n'ont pas la même échelle de temps : dans 1 mois, c'est court. Reboucler 2 semaines plus tard, c'est ultra rapide. J'exagère peut-être en bon marseillais mais presque.

Etape 3, lancer le PoC. La bonne volonté, un "pain point" bien identifié et un besoin urgent sont la clef du succès.

Une montagne particulièrement complexe à gravir. Mais c'est sans compter sur un détail qui n'en est pas un : les coachs !

"Nous ne nous sommes jamais fait autant challenger. [...] La valeur du programme est vraiment là."

Une équipe de coachs nous ayant soigneusement sélectionnés travaillera avec nous. Une rencontre formidable avec des personnes volontaires qui partageront leur connaissance du groupe et leur réseau pour passer à une vitesse supérieure inatteignable autrement.

De notre côté, la dream team était composée de 6 personnes : Yannick, Didier, Emmanuel, Jean-François, Romain et Mathieu.

Plus l'équipe programme, à disposition de toutes les startups : Léo, Rodolphe, Jean-Yves et Guillaume.

Y'a plus qu'à ...

L'accélération

De notre côté, tout se met en marche très vite. Un point de contact principal côté coachs, réunions hebdomadaires, activation du réseau à droite, à gauche. On tend des perches, on voit ce qui mord.

Après plusieurs dizaines de réunions, beaucoup de coups de fil, quelques pistes intéressantes commencent à sortir du lot. Malgré les a priori, les choses avancent finalement vite (ou normalement pour une startup), les collaborateurs de Thales sont sensibles à l'innovation, de bonne volonté, et comprennent notre enjeu et nos délais.

Entre-temps, 2 de nos coachs évoluent dans leur carrière et ne peuvent plus nous suivre. Mais avec les 4 restant, le renfort de Jette, qui travaille avec un de nos coachs, Mathieu, ça ne ralenti pas !

A l'été, point de mi-parcours. Il faut faire un choix, se concentrer sur un projet et avancer le plus possible sur celui retenu. Pour nous, ce sera avec TSI (Test Solution Industrielle) dans la GBU (Global Business Unit) SIX (Systèmes d'information et Communications Sécurisées) (les acronymes ...) sur la mise en place d'un accès réseau distant sécurisé vers les bancs de tests répartis chez les clients à travers le monde. Un gros enjeu sécurité mais aussi sur l'évolution de l'offre.

Les équipes sont motivées, disponibles et peu de temps après la rentrée, nous testons la faisabilité technique. C'est un succès, la solution est validée. Prochaine étape : convaincre les clients.

Cela nous mène au 16 janvier, jour du Demo Day.

Demo Day et look back

Concrétisation de ces mois de travail, nous présentons en Master Stage à StationF nos réalisations.

Les échanges qui suivent sont très enrichissants, le projet plait, nous planifions d'autres rendez-vous. Un final à la hauteur d'un programme ambitieux.

Mais finalement, est-ce seulement la concrétisation d'un PoC ? NON.

Nous ne nous sommes jamais fait autant challenger. Sur tous les aspects, la tech, le business, la com, à nouveau la tech, re le business. Nous disions que nous avions fait des dizaines et des dizaines de meetings : autant de remises en question. La valeur du programme est vraiment là.

Et après ?

Désormais, les bases sont posées. Prochaine étape : business acceleration. En tant qu'alumni du programme, nous allons poursuivre ce qui a été commencé, reprendre les autres pistes détectées, en trouver de nouvelles.

Thales a cru et croit en nous et nous croyons que Thales peut bénéficier de ce que nous construisons. Thales Chimere, Chimere by Thales et depuis Chimere : l'identité se dilue, mais le lien reste fort ! Un nouveau nom pourrait désormais nous qualifier : après projet, intraprise, spin-off, désormais partenaire ?

Nous en profitons pour remercier très chaleureusement la team du programme Thales bien évidemment, les coachs tout aussi évidemment et tous ceux qui se sont investis de près ou de loin dans cette aventure@StationF partie 1.

La suite, au prochain numéro ...

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